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Le Raku

Ses origines & sa fabrication

Le raku, aussi appelé rakuyaki en japonais, est une technique d’émaillage utilisée au Japon depuis le 16e siècle. Cette technique, indissociable de la philosophie zen, a été développée par un potier du nom de Chôjirô.

Sen no Rikyu, maître de thé commande à Chojiro, fils du potier coréen Ameya, un bol à thé en Raku, qu’il a dit-on lui-même dessiné. Rikyu trouvait dans la production de Chojiro, de style Raku noir et Raku rouge, la simplicité et le naturel approprié à l’esprit Zen.

Ces bols sont aujourd’hui classés « trésors nationaux » au Japon et toujours transmis de génération en génération de maître de thé.

Ce serait Hideyoshi, l’un des trois grands généraux de cette période qui unifia le pays qui aurait honoré la mémoire de Chojiro en accordant à son fils Jokei, un sceau d’or porteur de l’idéogramme « Raku » qui signifie : joie, plaisir, bonheur, sérénité...

Et depuis le seizième siècle, quatorze générations de potiers n’ont cessé de fabriquer des céramiques Raku à Kyoto.

Initiation à la cuisson Raku

Émaillage et cuisson d’un bol créé par mes soins

Séance d’environ 2h

Le raku, c’est quoi ?

à partir de
48€ / pers.

Tarif à partir de 5 participants. Sinon 60€ / pers.

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La technique de la cuisson Raku

Au point de vue technique, une cuisson Raku est très particulière :

  • La terre utilisée est généralement une terre à grès, constituée d’environ 20 à 30% de chamotte, ce qui permet un choc thermique important, puisque la pièce va passer, en quelques minutes, de plus ou moins 1000°C à la température ambiante.
  • Les pièces sont d’abord cuitent une première fois (cuisson de dégourdi), elles sont ensuite émaillées puis recuites dans un four à Raku spécifique. La cuisson se fait à l’extérieur, en plein air, le combustible peut être soit du gaz, du bois, du charbon...On ouvre le four lorsque la température atteint environ 1000°C et on sort les pièces incandescentes à l’aide de pinces ensuite, on les placent dans un bac avec de la sciure ou tout autre corps dégageant du carbone puis on arrête l’arrivée d’oxygène en fermant le bac (processus de « réduction »).
  • Après un temps de réduction déterminé, les pièces sont sorties du bac, toujours à l’aide de pinces et plongées dans l’eau ou simplement aspergées ; l’eau arrête et fixe les réactions dues à la réduction. Ce procédé donne des effets particuliers d’enfumage et de métallisation, caractéristiques de cette technique.

Chaque élément : la terre, l’émail, les oxydes utilisés, la projection de cendres ou de borax lors de la cuisson, l’utilisation d’huiles peut varier à l’infini les nuances apportées. L’artiste acceptera ou rejettera le résultat obtenu mais ce qui est particulier au Raku c’est qu’il intervient directement lors de la cuisson et que le résultat est instantané. Le décor peut aller du simple contraste noir de la terre enfumée et blanc de l’émail craquelé au lustre métallisé et irisé des nombreux oxydes métalliques.


Bibliographie :

« Japon, Saveurs et Sérénité – La Cérémonie du Thé dans les collections du Musée des Arts Idemitsu » Musée Cernuschi – Paris musées-1995 Bernard Leach

« Le livre du potier » réedition de la Revue de la céramique et du verre Porcelaines chinoise Catalogue Le livre du thé Okakura Kakuzo